COMMUNIQUÉ
Diffusé le 30 septembre 2025
L’APEM appelle le CRTC à agir avec audace pour l’avenir de la musique canadienne et francophone
MONTRÉAL – Lors des audiences du CRTC sur la réglementation des services de diffusion continue et des radios qui se sont terminées hier, l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM) a demandé au régulateur d’agir avec audace et de réglementer les services de diffusion continue.
“Le CRTC a l’occasion de créer un précédent mondial et de redevenir le leader qu’il a déjà été. On compte sur le CRTC” affirme Jérôme Payette, directeur général de l’APEM. Ce dernier rappelle qu’il y a plus de 50 ans le régulateur avait été le premier à mettre en place des quotas à la radio, qui ont par la suite été repris par de nombreux pays et qui sont toujours pertinents aujourd’hui.
“Les plateformes n’ont pas démontré d’intérêt lors des audiences à améliorer la situation de la musique canadienne et francophone, alors que nos parts de marché sont très faibles. Le régulateur doit donc utiliser ses pouvoirs pour les faire contribuer à la mise en valeur et au financement de nos musiques, car tandis que les revenus de ces entreprises multinationales augmentent, une majorité d’artistes, d’entrepreneurs culturels, de travailleurs et de radios d’ici voient leur situation se détériorer” affirme Jérôme Payette.
Dans le cadre des audiences, l’APEM a dévoilé des données qui démontrent que la musique québécoise et francophone est 33 % moins découverte via les outils de recommandation de Spotify qu’elle ne le devrait. Considérant que 50 % de la découverte de nouveaux artistes se fait par ces outils, nos répertoires sont désavantagés de manière importante, ce qui impacte notre part de marché et nos liens avec le public.
Face à ce constat, l’APEM a présenté une approche réglementaire détaillée permettant au CRTC de réglementer la mise en valeur et la découvrabilité de la musique locale sur les services de diffusion continue. Cette approche a été appuyée par les principaux regroupements québécois du secteur de la musique dans le cadre des consultations.
Cette audience a également été l’occasion de rappeler au CRTC qu’alléger le cadre réglementaire des radios n’est pas la solution et que des exigences de mise en valeur pour la musique canadienne et francophone permettrait de garantir une place pour nos créateurs, alors que des contenus générés par l’intelligence artificielle sont de plus en plus présents sur les plateformes. L’allocution complète et les données transmises au CRTC sont disponibles ici.
Pour marquer la fin des audiences, le directeur général de l’APEM signe avec d’autres collègues une lettre ouverte publiée dans La Presse aujourd’hui.
– 30 –